- Un petit remontant ? - (Pv Voldemort)

- Ce que les journées pouvaient être longues depuis quelques temps.
Après les événements tragiques du Bal de la Saint Sylvestre et la mort soudaine de son frère ainé, Cara errait comme une âme au peine. Son travail au Ministère en empatissait, incapable qu'elle était à se concentrer sur les tâches quotidiennes que lui imposait la Ministre. Son double-emploi, jusque-là porteur de réconfort, lui semblait à présent bien trop lourd. Elle ne parvenait plus à diriger les réunions des Langues de Plomb tout en remplissant la paperasse imposée par Mrs Bagnold.

Souvent, la Demoiselle se surprenait à rêver d'une vie plus .. basique. Où elle ne serait rien de plus qu'une mère au foyer, attendant son mari, baguette moulinant entre les doigts pour monter une batterie de blancs en neige tandis que ses Marmots courreraient entre ses jambes. Gros cliché moldu des années 50, déprimant. Mais tellement plus agréable que de passer sa vie la peur au ventre ...

Et c'est tandis qu'elle laissait vagabonder ses pensées dans les méandres d'une vie imaginaire qu'elle poussa la porte du Pub. Il n'était pas rare qu'elle vienne ici, le soir, pour se détendre devant une chope de Bieraubeurre. Sauf que, ces temps-ci, ce petit plaisir devenait de plus en plus récurrent. Une manie due aux prémices d'un deuil, sans doute.

Elle s'installa à sa table habituelle, presque dissimulée dans un coin de la pièce, là où aucun individu peu fréquentable n'osait venir la débusquer.
Tout du moins le croyait-elle jusqu'à ce que quelques minutes seulement après que la Serveuse ne lui ait apporté sa commande, un Homme ne s'approche d'elle. -

Tom était fier de la tournure qu’avait pris le bal de la Saint Sylvestre… Ses mangemorts avaient été parfait et surtout il y avait eu des morts, c’était une récompense digne de se nom…Il avait félicité ses mangemorts ce qui était évidemment une chose rare, mais pour une fois ils avaient effectué les choses avec brio. Il avait même organisé le lendemain de cette réussite un sublime banquet, évidemment il espérait beaucoup de la suite des événements prochains.

Après une journée passée à lire tranquillement dans une de ces bibliothèques, il se décida d’aller se promener… Avec un sourire carnassier, il sortit sa baguette de manière théâtrale, dans un geste élégant lança un sort qui sortit de la propriété à une vitesse fulgurante… Tom s’installa dans un fauteuil et croisa les jambes, son regard se perdit dans les flammes paresseuses de la cheminée.

Le sort qu’il avait envoyé continué sa course, il était chargé de trouver quelqu’un, ou plutôt quelqu’une… Tom avait entendu parlé de la jeune secrétaire de la ministre, enfin en apparence… Il savait qu’elle était sa vraie nature et surtout cela lui avait été prouvé au bal. Le sort trouva sa proie, regarda quelques instants où il se trouvait et envoya un signal… Tom de son coté, moulina gracieusement de la main et un vague miroir apparut laissant apparaître ce pour quoi il avait envoyé ce sort… Il remarqua qu’elle entra aux Trois Balais, un léger sourire passa sur ses lèvres… Il fit disparaître le miroir et le sort…D’un geste de la main, il fit venir à lui sa cape de voyage, il la passa, rabattant au passage la capuche, il n’avait pas peur d’être reconnu, la plupart des personnes ne savaient pas à quoi il ressemblait. On le décrivait comme monstrueux, ce qui le faisait bien rire. Il transplana dans une rue sombre de Pré au Lard et se dirigea vers l’établissement.

D’un geste il ouvrit la porte, l’endroit paraissait miteux, il balaya la salle du regard et trouva celle qu’il était venu rencontrer… Il avança, la porte se ferma d’elle-même, il se dirigea vers la jeune femme, son visage était entièrement camouflé, il prit place sur la chaise en face d’elle et annonça de sa voix froide :

« Bonsoir, Mademoiselle Williamson… Comment allez vous depuis le bal et surtout depuis la mort de votre frère ? »

Tom avait décidé d’attaquer là ou ça faisait mal… Soit elle reconnaîtrait directement son interlocuteur, soit le chagrin et le mal être l’emporterait… Son visage caché lui donnait une part de mystère qui devrait tomber bientôt, mais allait il devoir tuer si jamais la jeune femme osait hurler qui il était ? Elle ne prendrait pas le risque de faire tuer des innocents, de plus n’était il pas le plus grand sorcier de tous les temps ? Il se plaisait à le croire !

- Cruellement sortie de ses pensées par cette intrusion inopportune, la Demoiselle leva un regard glacial vers l'Inconnu qui venait de prendre place en face d'elle. Entièrement dissimulé sous une cape sombre, elle n'eut pas le loisir de se préoccuper de son identité, car déjà, il attaquait. -

« Bonsoir, Mademoiselle Williamson… Comment allez vous depuis le bal et surtout depuis la mort de votre frère ? »

- Non seulement il manquait cruellement de tact mais en plus, la jugeote lui faisait défaut. Lui qui se proclamait le plus grand sorcier de tous les temps tendait à la décevoir par une telle attitude.

Un sourire narquois vint ourler les lèvres de la Jeune Femme qui, contre toute attente, à défaut de se mettre sur la défensive, lui répondit avec une fausse amabilité qui frôlait l'indécence. -

C'est plutôt à vous que je devrais poser la question. Comment vous sentez-vous depuis que, en plus d'être le sorcier le plus recherché de tout le monde magique, vous êtes aussi considéré comme le plus odieux ?

Il est vrai que jusque-là, on ne peut pas dire que vous ayez fait des miracles. Mais les événements du Bal ont vraiment été ... l'apogée de toute votre stupidité.

- Il n'y avait pas la moindre animosité dans le ton de sa voix. Simple constatation de faits, selon elle.
S'était-elle attendue à cette visite ? Oui, certainement.
A présent, elle n'espérait plus voir sa double-activité rester secrète. Elle avait été obligée de se trahir lors de la Saint Sylvestre afin de protéger (ou tout du moins avait-elle essayé) les personnes présentes du grand danger que représentaient le Lord et ses sbires.

Cara savait donc parfaitement pourquoi Voldemort se tenait là, encapuchonné jusqu'à la pointe des cheveux, à tenter de la déstabiliser par de violents coups bas.

Elle le quitta du regard un instant pour faire signe à la Serveuse. -

Désirez-vous boire quelque chose, Monsieur Voldemort ? C'est ainsi que je dois vous appeler, non ? Ne faites pas le timide, c'est moi qui offre.

- Etrangement, elle était totalement détendue. La peur l'habitait depuis tellement longtemps qu'elle s'était prise au jeu de ne plus y prêter attention. Bien qu'à cet instant, toute crainte l'ait quitté.

Elle attendit patiemment, mains croisées sur la table, que son Interlocuteur passe commande, puis, elle se décida à rentrer dans le vif du sujet. Ou plutôt, à aborder le sujet tout court. -

Alors, avant que vous ne m'adressiez un autre sarcasme dont vous avez le secret, ou pire, que vous me menaciez en me promettant de vous en prendre aux personnes qui me sont le plus cher si je ne me montre pas suffisamment coopérative ... Dites-moi plutôt ce qui vous amène.

- Anticipation flagrante, elle voulait que ce Monstre se prenne à son propre jeu. Elle connaissait ses méthodes. L'intimidation, les sorts suprêmes jetés avec zèle, sa voix glaciale ... Mathew lui avait tout raconté.

Ainsi, elle assurait sa survie et celle de ses proches. -

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