~ Mauvaise rencontre ... ? ~ (Pv Voldemort)

- La journée se terminait à peine et pourtant, malgré les sept heures du soir que sonnaient les cloches de l'église moldue la plus proche, la ruelle que Cara-Lynn arpentait d'un pas vif cachait les derniers rayons de soleil par ses ombres obscures.

Elle avait remonté sa cape jusqu'au col et dissimulé son visage sous la capuche azurée. Si le martèlement de ses pas sur le pavé n'avait pas trahi sa présence, nul n'aurait pu la voir tant elle se faufilait avec une discrétion féline, aidée par les ténèbres naissants.

La Demoiselle avait les bras chargé de ce qui semblait être des courses de dernières minutes. Le repas du soir, divers produits d'hygiène pour enfant et d'autres choses dissimulés dans les tréfonds de ses sacs. Les poches de papier brun se froissant à chacun de ses élans.

Elle avait quitté le Ministère plus tôt que prévu, la Baby-Sitter l'ayant appelé pour la prévenir que sa fille Keira était malade. Une de ses gastro infantile que les adultes craignaient, même agréés, ils acceptaient de s'occuper des bambins des autres mais pas de partager leur microbe. Donc, par soucis de gagner du temps, Cara avait coupé par Spinner's end, sans craindre l'hostilité des lieux. A tort peut-être.

Soudain, un de ses achats glissa sur le sol, puis tout le reste: un des sacs avait craqué et tout son contenu échoua lamentablement sur le sol. Elle se baissa pour récupérer les objets, sans percevoir la silhouette malveillante qui se profilait dans sa direction. -

Tom sortait de sa chambre, il enfila sa cape sur ses épaules et descendit rapidement les marches qui l’amenaient vers la porte d’entrée. Un elfe de maison attendait devant la porte, il se courba en apercevant le Lord, celui-ci remonta le capuchon sur sa tête et l’elfe ouvrit la porte, qui grinça sous le coup.

Le Lord avait besoin de bouger, il n’avait pas de réelle intention, peut être que si l’occasion se présentait il pourrait tuer un peu, même si pour une fois l’envie n’était pas là… Il ne voulait pas rester cloîtrer dans son manoir, alors qu’à l’extérieur de potentiel mangemort pouvait se bousculer. Il avait donc décidé de scruter ce qui se passait dans le monde magique et surtout la peur qu’il générait. Il observa rapidement le jardin qui entourait son manoir, dans un sourire sadique, il sortit sa baguette et dans un « pop » disparut pour réapparaître sur le toit d’une maison qui donnait directement sur le Ministère de la Magie, enfin ce qui cachait le bâtiment.

Voldemort observa pendant quelques temps le va et vient de différents magiciens. C’est alors qu’il repéra une jeune femme, son aura ne le trompait pas, elle cachait bien des choses, il n’accéder pas à sa mémoire, elle devait être une occlumens chevronnée, cela lui plaisait, un sourire apparut légèrement sur ses lèvres, il se décida de la suivre. Il l’observa entrain de faire ses courses, tentant de lire ses pensées… Un défi de taille l’attendait et ça il adorait, c’est alors qu’il la vit couper par Spinner’s End. Il décida de quitter les toits et retrouver la terre ferme.

Tom se posa délicatement et sans bruit, tel un fantôme. Il avait décidé de la croiser et de voir l’adversaire en face, autant voir la combativité lorsqu’on a envie de recruter. Il sortit sa baguette, dans un murmure il dit « cracbadaboum » et l’un des sachets de la jeune craqua. Elle se baissa pour ramasser, si bien qu’il avança en sa direction et se plaça face à elle. Il prit une voix froide, dénuée de sentiments et dit :

- Comment une employée du ministère peut se retrouver à quatre pattes pour ramasser ce qu’elle a acheté !

Tom se tenait droit, le visage toujours caché, peut être que si elle lui demandait de baisser son capuchon il lui montrerait le terrible visage de Lord Voldemort. Aurait elle assez de courage pour oser rester face à lui. Il sentait une puissance agréable émaner de cette jeune fille, un léger sourire ; qu’on pouvait apercevoir par un rayon de lumière tremblotante, apparut sur les lèvres du plus grand sorcier de tous les temps.

- Tandis que la Jeune Femme ronchonnait, pestant contre les écolos et leurs mesures peu pratiques, elle laissa ses pensées vagabonder. Elle repensa à son réveil, ce matin-là.
Tirée du lit par un de ces cauchemars semi-prémonitoires qui l'assaillaient de temps à autre, elle s'était extirpée de ses draps pour aller retrouver son bébé, encore endormi. Peu lui importait de réveiller l'Enfant. La peur avait été la plus forte et elle n'avait pu s'empêcher de la prendre dans ses bras, serrant contre sa poitrine ce petit être si cher à son coeur.

Cara-Lynn y songea pour la simple et bonne raison que malgré toutes ces heures écoulées, le trouble ne l'avait pas quitté. A tel point qu'elle n'avait pas remarqué qu'un Homme la suivait depuis sa sortie du Ministère, même dans la petite épicerie de quartier dans laquelle elle s'était rendue pour faire ses courses. Elle qui était pourtant si intuitive et observatrice s'était laissée happée par le reste de ses songes.

Ainsi, alors qu'elle se courbait pour récupérer ses achats éparpillés sur le sol, elle ne put qu'être surprise de voir une silhouette encapuchonnée se poser devant elle et s'adresser à elle d'une voix aussi glaciale que les sentiments que cette Ombre lui inspira alors.

La Demoiselle se redressa lentement, abandonnant le fruit de son débit sur le pavé, sa main se porta instinctivement à la baguette qu'elle dissimulait dans l'une des poches intérieure de sa cape, sans pour autant l'en extirper. -

Comme vous avez certainement pu l'entendre au son des cloches, je n'en suis plus une depuis une bonne heure. Et je ne pense pas avoir à me justifier devant un Inconnu dissimulé sous un morceau de tissus et qui plus est, préférant user de remarques désobligeantes plutôt que de me venir en aide.

- Répliqua-t-elle d'une voix si neutre qu'elle en devenait presque agaçante. Ses iris azurées étaient seules visibles dans l'obscurité, luisantes d'intelligence et de cynisme. Le même sourire que celui de son Interlocuteur vint pourtant ourler les lèvres de la Directrice, sans qu'il puisse, lui, le voir.

En effet, Cara avait l'air difficilement impressionnable. L'Homme pouvait tout aussi bien révéler son identité en dévoilant son visage qu'il n'était pas sûr qu'elle le reconnaisse. Et même si c'était le cas, peut-être serait-elle simplement honoré que le Grand Mage Noir lui accorde l'intérêt de son temps. -

Voldemort remarqua le geste imperceptible de la jeune femme, sa main s’était posée sur sa baguette mais elle ne l’attaqua pas, ce qui était tout aussi bien, quant à lui sa baguette était cachée dans sa manche, un unique geste et celle-ci se délogerait pour atterrir dans sa main, bien qu’il maîtrisait la magie sans baguette, il aimait sentir le contact du bois et les vibrations jouissives que celle-ci lui procurait lorsqu’il lançait des sorts.

La jeune femme répliqua d’une voix neutre, ce qu’elle énonça fit rire Tom. Un rire froid complètement fou, qui se répercuta sur les murs des maisons de Spinner’s End. Son regard se mit à briller d’une flamme intense.

* Cette jeune fille a vraiment de la suite dans les idées *

Il se calma quelque peu, il observa la jeune femme, et sentait toujours la barrière derrière laquelle elle était barricadée. Il lui répondit d’une voix toujours dénuée de sentiments :

« Vous venir en aide ? Je ne m’abaisserais pas à faire ce genre de chose, vu que la plupart des personnes me craignent ! »

D’un geste presque théâtral, il porta ses mains blafardes jusque son capuchon et l’abaissa doucement, laissant apparaître son visage, un léger sourire toujours posé sur ses lèvres. Il le laissa retomber sur ses épaules et fixa la jeune femme, la jaugeant sans réellement vouloir la brusquer. Si il arrivait à en faire une alliée, elle la directrice des langues de plomb… Cela était pratique d’avoir une fouine au ministère, Lucius lui était très précieux de ce coté là.

Tom s’approcha de la jeune femme, il ne distinguait que les yeux azurs, cela ne le dérangeait pas mais pourquoi être loin l’un de l’autre. Il observa longuement ce regard. Puis dans un murmure ajouta :

« Je comprend mieux pourquoi le chat est votre prédilection, mademoiselle la directrice… »

Cela arrivait rarement que Tom soit aussi peu méchant… Mais la discussion ne faisait que commencer. Il tourna doucement son regard vers la droite et tomba sur deux yeux qui l’observaient, un simple clignement d’yeux et le chat commença à se tordre de douleurs… Cruel… Si peu… Un sourire sadique apparut sur les lèvres du Lord, une aura d’ombre se mit à tournoyer lentement autour de lui. Son regard était passé du noir au rouge incandescent. Il le tourna vers la jeune femme, les convulsions que le chat ressentait s’estompèrent, le rouge disparut petit à petit. Dans un miaulement funèbre, la bestiole disparut aussi vite qu’elle le pouvait.

« J’espère ne pas avoir froissé votre ego ? »

Tom éclata d’un rire froid sans âme, un rire à vous glacer le sang… Il avait un humour particulièrement violent et incompris de la plupart. Il voulait discuter avec celle qui se trouvait face à lui, savoir ce qu’elle avait dans la tête, en espérant qu’elle vienne de son côté.

« Je présume que vous êtes du coté de ce Dumbledore ? Mais sachez que je pourrais vous apportez plus que quiconque. Je ressens chez vous une puissante aura, vous êtes une occlumens chevronnée et ce n’est pas pour me déplaire… Si vous avez des questions, je suis prêt à y répondre, je relativement de bonne humeur ! »

Un sourire carnassier passa légèrement sur ses lèvres, à cet instant Voldemort ressemblait à un vendeur essayant à tous prix de vendre quelque chose. Mais il n’aimait pas être subtile, il aimait faire souffrir les gens, et surtout il n’aimait pas qu’on lui résiste. Il espérait beaucoup de cette forte personnalité qui se trouvait face à lui, dans cette rue déserte et sombre, d’obscures confidences seront échangées et personne ne le saurait jamais…Tom s’appuya nonchalamment contre un mur, d’un geste du bras droit, il fit sortir sa baguette de sa manche, commença à la caresser, puis il la fit tourner entre ses doigts. Il leva le visage de son activité et regarda intensément la jeune femme un éclair de défi dans ses yeux froids.

- Un instant, la Demoiselle se crut à une représentation d'un remake de la Comedia dell'Arte. La vision de cette mise en scène aussi surjouée que bancale fit redoubler le sourire de Cara tandis que son Interlocuteur abaissait le morceau de tissus qui masquait son faciès.

Il dévoila un visage, il fallait l'avouer, plutôt séduisant, aux traits fins et aux yeux brillants mais qui lui resta cependant totalement inconnu. -

Certes. Je n'en doute pas mais ... Puis-je savoir qui vous êtes ?

- Elle arqua un sourcil interrogateur. Toujours confinée entre quatre murs, que ce soit au sein du Ministère ou chez elle, elle restait en marge du monde et de ses tribulations. Celles du terrible Voldemort incluses. Bien sûr, elle en avait entendu parler. Mieux, elle participait à la campagne défense passive que menait le Premier Ministre. En étroite collaboration avec les Oubliator autant qu'avec les Langues-de-Plomb, elle était au courant de tous les agissements du Mage Noir sans pour autant y porter de jugement. Elle exécutait les ordres et évitait de se fier aux rumeurs. Tant que la Belle ne l'aurait pas vu de ses propres yeux, elle se refusait d'y accorder un quelconque crédit.

Cependant, malgré son ignorance, elle réfléchit longuement. Cette silhouette, ce rire étrange, cette voix caverneuse à la limite de l'humanité ... Cela ne pouvait être que lui, Lord Voldemort. Ainsi, sa question ne nécessita aucune réponse. Elle ne broncha pas et ne recula pas davantage alors que leurs deux visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et qu'ils tentaient de la sonder en plongeant ses prunelles sombres au fond du ciel bleuté des siens. D'un regard, la Jeune Femme lui signifia qu'elle avait compris.

Il se faisait élogieux, la comparant habilement à sa forme animale. Cette première remarque l'étonna sans qu'elle n'en laisse rien paraître. En revanche, lorsque Jedusor l'appela " Mademoiselle la Directrice ", elle ne put empêcher son sourire de dépérir légèrement. Personne n'était au courant de son véritable statut. Ou en tout cas, très peu de personne. Le Ministre bien sûr, ainsi que les Directeurs des différents départements magiques et seule exception hors du Ministère: son frère. -

Mademoiselle la Directrice ... Je vous trouve bien mal renseigné: je suis secrétaire. Bon, d'accord pas n'importe laquelle, celle du Ministre en personne mais je n'ai pas le souvenir que ce statut me donne droit au nom de " Directrice ".

- Nouveau sourire mi-poli, mi-taquin. Habile mensongère, nul ne ce serait douté qu'elle commençait le jeu du " mensonge par omission ". Le Mage voulait l'attaquer, de façon plutôt vicieuse en s'en prenant à ses plus profonds secrets. Il se décida même à maltraiter un pauvre félin qui passait par là, lui insufflant le sortilège Doloris sans aucune gêne, espérant sans doute que la Demoiselle se jetterait sur lui pour lui faire cesser ce geste odieux. Mais elle n'en fit rien. Elle se courba simplement, pour enfin récupérer ses achats, réprimant le rire qui commençait à lui gratter la gorge. -

Pour quelqu'un qui se vante de tant de mérites à qui veut l'entendre et qui se proclame d'une puissance sans faille, je trouve que vous manquez cruellement de tact.

- La Belle se redressa, son regard venant percer celui de son Interlocuteur avec une brutalité soudaine, si loin de sa façade de porcelaine. Elle tenait courses serrées contre elle et laissa son caractère impétueux se dévoiler à travers cette oeillade. -

Le seul camp dans lequel je sois est le mien, Monsieur le Lord. Je me moque de vos compliments, de vos actions gratuites ou de vos propositions. Vous prêchez une convertie. Une convertie au meilleur pour notre monde.
Après si mes remarques vous déplaisent, je vous en prie, torturez-moi comme vous l'avez fait avec cet animal il y a quelques secondes. Tuez-moi si cela vous chante mais cela n'y changera rien et je vois à votre mine froissée que vous le savez déjà et c'est pour cela que vous vous tenez là, dans cette ruelle sombre à l'heure du dîner, à essayer vainement de me détruire moralement avec une lenteur si peu propre à votre réputation afin de me convaincre.

Vous êtes un bon acteur, je vous l'accorde. Mais vous avez tapé au mauvais endroit et votre stratégie est tombée dans les profondeurs.

Une phrase que la jeune femme prononça le fit sourire, qui il était ? Cela était plus qu’amusant à entendre. Lui le mage noir, redouté de tous, semblait être un inconnu en cet instant. Il ne répondit donc pas à cette question stupide et laissa la jeune femme réfléchir. Il attendit quelques instants puis il remarqua une lueur dans le regard azur signifiant que la jeune femme venait enfin de comprendre qui il était. Lorsqu’elle lui annonça qu’elle n’était que secrétaire, un léger rire sortit de la bouche de Tom si bien qu’il répliqua de suite :

« Le monde n’est pas tout beau… Mes sources sont plus que certaines… Votre fameux poste de secrétaire n’est qu’une minable couverture pour votre poste de Directrice du département des mystères… Vous pouvez nier tout en bloc si cela vous fait plaisir… »

Un sourire toujours posté sur ses lèvres, elle était forte pour ne pas trembler et cela lui plaisait énormément. « Je trouve que vous manquez cruellement de tact. » Tom se mit à rire. Du tact… Pourquoi en avoir lorsqu’on était redouté de tous et qu’on tuait d’un coup de baguette. La baguette facile, effectivement il l’avait, sauf pour ceux qui avaient de réelles compétences, comme celle qui se trouvait en face de lui. Il remarque qu’elle s’emporta, elle débita une tirade qu’il écouta attentivement, si bien que lorsqu’elle eut fini, il se mit à applaudir et fit une révérence tout en riant. Il lui répondit avec ce sourire taquin qu’il arborait depuis quelques secondes :

« Vous tuez ? Effectivement là je manquerais de tact… Et si vous voulez voir une mine froissée comme vous dites, vous risquez que ce soit effectivement la dernière chose que vous verriez. De plus, j’ai l’impression que vos connaissances sur ma personne sont vraiment, et malheureusement, très faibles. Je suis pire que vous pouvez vous l’imaginer ! »

Un sourire carnassier passa sur ses lèvres, il était ce soir un dandy plus qu’autre chose, il se voulait séduisant, mais il voulait également montrer qu’il ne fallait pas qu’on le prenne pour un faible. C’est dans un geste de baguette, qu’il fit disparaître les courses que la jeune femme tenait toujours dans ses bras et lança un incarcerem informulé… Le corps de la jeune femme se retrouva enveloppée de liane invisible. Tom d’un geste de baguette donna l’ordre aux lianes de se resserrer de plus en plus et de monter dans les airs. Il accrocha son regard à celui de la jeune femme, il savait pertinemment qu’elle pourrait mourir sans rien dire. Lorsqu’il aperçut les premières gouttes de sang, il relâcha son étreinte, attrapa le corps de la jeune au vol et se posa sur le sol, ses chaussures émirent deux petits claquements, il enserra fortement la taille de la jeune femme, il se fichait bien d’être taché par le sang de celle-ci, c’est ainsi qu’il murmura à son oreille :

« Je sais qui vous êtes mademoiselle Cara-Lynn Williamson… Et je peux même dire que votre petite fille est magnifique… »

Tom espérait peut être toucher une corde sensible avec cette phrase, la mère de famille ne laisserait en aucun cas quelqu’un faire du mal à sa progéniture cela était une évidence. Il la relâcha et se recula, un sourire installé sur son visage. Il espérait simplement que maintenant elle le prenait au sérieux. C’est une des choses qu’il n’aimait pas, croire que c’était un menteur et qu’il n’effectuait aucunement son devoir de « méchant ». Il attendit patiemment la réaction de la jeune femme.

[ Sujet abandonné en accord avec mon partenaire de topic. Un nouveau a été posté aux Trois Balais pour le remplacer ^^]

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